Derrière les pros.
Le monde professionnel qui envahi actuellement le sport, dont le basket depuis maintenant un bon nombre d’année, semble nous faire oublier les fondements du sport. En effet si l’on s’en réfère au basket (puisque c’est l’objet principal du site), les références type données par les initiés sont souvent portée sur le monde professionnel. Hors il n’est sûrement pas inutile, à mon sens, de rappeler que le basket ne s’arrête pas au professionnalisme, qui n’est en fait que la partie émergée de l’iceberg. En effet, ne peut on pas considérer que des équipes de Nationale 1 et 2 constituent elles aussi le haut niveau du basket français ? Les matchs disputés dans ces championnats peuvent de plus produire autant de spectacle que les « pros », offrir autant d’aspect techniques, voire même enflammer plus facilement une salle sur des actions collectives ou individuelles qui n’aurais rien à envier à des équipes de Pro A et Pro B. La comparaison peut être poussée plus loin en analysant la place accordée par la nationale, et celle accordée à la NCAA aux États Unis. En effet hormis peut être la fraîcheur des effectifs des USA (quoiqu’il faille aussi être relativement jeune pour supporter la nationale), les deux semblent se rejoindre sur bien des points… Les deux systèmes pourvoient ainsi le monde professionnel (l’un essentiellement par la montée de ses équipes, l’autres par la progression des ses joueurs). Les deux sont des championnats suivis : même s’ils sont mineurs, ils constituent tout de même un attrait pour les fondus de la balle orange. Mais la où les américains sembles nous battre, c’est sur la reconnaissance réelle du championnat NCAA. Et si l’on s’amuse à parler NCAA en France, on constate que la méconnaissance de ce championnat par le plus grand nombre des pratiquants (qui connaissent parfaitement la NBA par exemple) leur fait tenir des propos totalement incohérents : certains passionnés n’hésitent pas à s’extasier sur le fait qu’un joueur ai évolué en high school ou en NCAA… Mais si l’on y regarde de plus près, les Etats Unis ont constitué des championnats à plusieurs vitesses, du fait du grand nombre de « clubs » (université ou lycée serait plus exact) présent sur leur territoire. Ainsi ont peut comparer ce système avec les groupes de niveau A et B présents en France (sachant que l’on irait au-delà de la lettre B aux USA). Alors évoluer en Nationale 1 dans le championnat français est sûrement beaucoup dur et gratifiant que de sortir d’une high school mineure. Et c’est sur cette méconnaissance du système américain que je me base, pour avancer que le basket de Nationale 1 et 2 (et de quelques équipes de Nationale 3) est un basket de haut niveau. Il n’est, toujours à mon sens, pas assez exploité par les clubs professionnels français, toujours à la recherche de globe trotter pour renforcer leurs équipes, sans rechercher le potentiel égal (ou supérieur) déjà présent sur le territoire, et qui serai de plus un investissement beaucoup plus fiable sur la longueur. Tout cela pour finalement conclure sur le fait qu’il existe en France d’excellents joueurs de basket, souvent peu regardés par rapport à certains américains, et pourtant mieux formés, surtout en ce qui concerne les fondamentaux collectifs et défensifs. C’est pourquoi aller regarder un match de Nationale peut se révéler être très intéressant, malgré l’absence de médiatisation (contrairement à la NCAA), qui semble être à bien y regarder l’un des plus grands maux du basket français.
|