Pamphlet : Analyse des postes de jeu. Le pivot (5) En général grand et américain, c’est un concentré de muscles et de graisse au service de la puissance. Tête de lard il ne faut pas le laisser trop longtemps sans le ballon où il risque de nettement péter les plombs. Ce qui se traduira alors par une défense agressive plus que limite et pleine de fautes, qui seront agrémentées d’une faute technique si elles sont sifflées. En attaque le « gros » ne daignera plus faire un bloque pour ses coéquipiers et boudera jusqu’à la fin du match. En revanche le jour où musclor c’est levé du bon pied, gare à la défense adverse ! Une tornade de dunks rageurs et de petits moves près du cercle dégoûterons tous ses vis-à-vis. Ses coéquipiers lui donneront alors de plus en plus la balle et notre homme se sentira alors pousser des ailes en défense. Une avalanche de contres attend alors de futurs victimes qui ne sauront plus quoi faire près du cercle et chercheront quelques solutions extérieures avec des « alléluia pourvu que ça rentre » (voir les ailiers).
L’ailier Fort (4) Joueur athlétique et assez grand, il possède une grande adresse et dextérité pour un joueur intérieur. Capable de shooter, dribbler, passer, attaquer, défendre, contrer, intercepter, il est soit le complément indispensable à l’équipe, soit l’homme fort sur lequel elle repose. C’est un joueur intelligent et polyvalent qui comprend parfaitement le jeu. Ce qui le pousse à en faire toujours trop, et le rapproche ainsi de l’ailier (serai-ce pourquoi on l’appel ailier fort et non pivot faible ?). Il peut alors chopper un énorme boulard et se prendre pour le roi du monde ! Il pleurnichera alors chaque petite tapette sur ses long bras maigrichons dès qu’il jouera en pénétration et perdra la balle. Il risque alors d’en perdre tous ses moyens et viendra s’asseoir nerveusement sur le banc en râlant que ses coéquipiers ne s’en sortirons pas sans lui et que le match s’il est gagné ne le sera que grâce à la nullité de l’adversaire.
L’ailier shooteur (3) C’est sûrement celui de tous qui mérite le plus son nom. Notre ami passe en effet le plus clair de son temps posté dans son aile, coupant à l’opposer de temps à autre, gueulant perpétuellement qu’il veut le ballon et ne le rendant pas quand il l’a en main. Et c’est là qu’il rentre réellement en jeu. Monsieur se sent alors un autre homme, capable de shooter de n’importe où et dans n’importe quelle position. Conscient de son adresse, il en use et en abuse. Il sait même attaquer le cercle pour finir généralement en lay-up ou en dunk (grâce à son exceptionnelle détente), pour s’assurer une place dans le top-ten. En défense l’homme est très rapide et joue l’interception une fois sur deux. Mais si ce soir là les paniers ne sont pas rentrés… Un joueur errant sera à déclarer comme ayant investi un petit coin du terrain. En attaque il shootera toujours autant, à la recherche de son adresse perdue, et en défense se sera la journée porte ouverte pour son adversaire direct, notre ailier réfléchissant pendant ce temps au moyen par lequel il retrouvera son adresse ce soir. A noter que toutes ses pénétrations dans la raquette se solderons par un grand coup de gueule envers les arbitres, qui n’auront pas sifflé l’énorme faute commise sur lui, et oui, monsieur n’aime pas trop le contact (qui pourrait à la longue abîmer son joli faciès et faire chuter ses ventes de photos dédicacées).
L’arrière (2) S’il possède à peu près les mêmes caractéristiques que son meilleur pote et ennemi intime l’ailier, l’arrière a sûrement un meilleur dribble et des qualités de vitesse supérieures. En revanche il pêche plus côté shoot. Amené à parfois remplacer le meneur, il a appris à légèrement organiser le jeu, se qui n’est tout de même pas son point fort. Spécialiste du jeu en isolation (les autre joueurs lui laisse le champs libre pour jouer son un contre un), il possède de très bons appuis qui font tourner en bourrique la défense adverse. Il saute haut et va vite, se qui fait de lui un artiste dans les airs. Mais lorsque qu’un défenseur effleure la belle peau satinée de monsieur, celui-ci cri au scandale et au massacre ! Il pète alors littéralement les plombs, en veut à la terre entière (comprendre les adversaire, les arbitres et ses coéquipiers qui ne l’ont pas soutenu) et tente de rallier le public à sa cause. Pour cela il possède une technique à haut risque pour l’équipe, il gèle le ballon. Un contre uns, shoots impossibles, dunks improbables, interceptions inattendues, étayent alors son répertoire. Si les actions sont réussies il fera la une des journaux demain, sinon le match sera sûrement perdu et notre homme se justifiera en disant qu’il a tout tenté pour recoller au score.
Le meneur de jeu (1) Très souvent de petite taille, aux appuis hyper toniques et à la vision de jeu exceptionnelle, le meneur de jeu est l’organisateur et le chef d’orchestre de l’équipe. Un dribble très raz du sol, des passes flamboyantes et un shoot fiable, il permet souvent de faire la différence dès le début de rencontre. Meilleur copain du pivot, il est friand du fameux pick’n’roll en tête de raquette. C’est la base de lancement des alley-hoops les plus spectaculaires pour égayer le match. En défense c’est une sangsue qui tape vos mains environ 15 fois à la seconde pour tenter de vous chiper le ballon. Meilleur relais de l’entraîneur pour la mise en place des systèmes, il aime les annoncer haut et fort pour montrer qu’il les connaît tous par cœur, et ainsi fayotter auprès de l’entraîneur comme quoi c’est pas sa faute si ça n’a pas marché. Fayotter est d’ailleurs son passe temps favoris avec les arbitres, afin qu’il lui épargne quelques coups de sifflet quand ses mains ne trouvent pas le ballon. Il écopera alors d’une faute technique (doublée par une autre donnée au pivot qui défendait son copain) si l’arbitre en a assez de voir ce gamin lui parler tout le temps. Il ira alors s’asseoir sur le banc en critiquant son remplaçant qui fera mieux que lui ce soir là « mais c’est parce que les arbitres l’ont pas dans le collimateur lui, vu qu’il est pas bon on le repère pas… »
Le coach Assis sur le banc au tout début de la rencontre, il le quittera à la première action et n’y posera plus jamais les fesses. Généralement ancien joueur, c’est un tacticien hors pair qui joue aux échec avec ses hommes. Il est dans l’optique d’une guerre psychologique avec son collègue d’en face et met toutes ses connaissances en œuvre pour montrer qu’il est le plus fort. Amoureux de sa chère tablette, il fait des croix et des ronds partout pour que les joueurs sachent où ils doivent aller sur le terrain et la jette violement quand quelque chose le chagrine. Il fait toujours de très grands gestes pour rappeler ses petits soldats à l’ordre, et bondi à chaque action négative en criant rageusement. Lorsque son équipe joue mal il est la plaie des arbitres sur qui il s’acharne parce qu’il n’a pas le droit de toucher à ses propres joueur devant le publique. Il sait qu’il est assis sur un siège éjectable et s’accroche ferme pour sauter le plus tard possible. Il va alors diriger des cliniques et des réunions techniques, parader dans des cocktails aux côté du président et donner des interview pour se dédouaner des mauvais résultat de l’équipe en sortant des phrases du genre : « lorsqu’une équipe possède peu de moyen et renouvelle son effectif de plus de la moitié à l’intersaison, il faut un temps d’adaptation. C’est une période difficile de transition et il nous faut y faire face. C’est pourquoi nous travaillons sans relâche à chaque entraînement. »
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